Babïl

Il y a ceux qui parlent fort, qui parlent haut, qu’on remarque, qu’on écoute, même s’ils n’ont rien à dire. Et puis aussi ceux qui bredouillent, murmurent, ceux qu’on n’entend pas, quoi qu’ils aient à raconter. Ici, Tohu et Bohu, racontent une histoire qu’ils ont inventée : un peuple décide de bâtir une tour appelée Belba, mais les relations s’enveniment et l’édifice peine à s’élever.

Tout comme les personnages de leur récit, les deux amis ont du mal à s’accorder. L’un, confiant, est très à l’aise avec les mots. L’autre, plus timide, bégaie et finit difficilement ses phrases. Il leur faudra pourtant se partager la parole et l’écoute pour trouver le chemin du faire ensemble.

Revisitant le mythe de la tour de Babel, cette pièce tendre met en scène une joyeuse histoire de la parole. Agnès Régolo a réuni un excellent duo que forment Antoine Laudet et Raphaël Bocobza qui recèle toutes les qualités d’inventivité, de complicité et de drôlerie pour un spectacle qui appelle à une belle complicité avec son public.